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Coups de foudre (de Hendrix à Satie ?)

Chaque musicien du collectif a puisé dans le répertoire mondial, un de ses coups de foudre, et en présente sa relecture…

Création :
- 29 novembre 2007 - 20h - Théâtre de l’Alhambra

Programme

The Jitterbug Waltz - Fats Waller (1942) - Ian Gordon-Lennox
“The night is getting on – The band is getting slow – The crowd is almost gone – But here we are still dancing …”. Une valse pour tourner, tourner jusqu’au bout de la nuit. Dans mes souvenirs d’apprenti jazzman, il y a une place particulière pour cette mélodie qui donne l’impression de tourbillonner sans fin comme les danseurs sur la piste. Une place particulière aussi pour Fats Waller, avec son air de clown romantique au regard espiègle, et dont les compositions (Honeysuckle Rose, Ain’t Misbehavin’, …) aux mélodies d’apparence enfantines et aux paroles à double sens reflètent l’esprit malicieux.

Royal Flush - Orchestre New Orleans Nightcrawlers - Bill Holden
Dans le jeu de poker, la suite royale (en anglais, "royal flush") est la plus forte. Sur l’enregistrement "Funknicity", les New Orleans Nightcrawlers m’ont foudroyé avec leur morceau "Royal Flush", magnifique exemple du style "second line" issu du bayou du Louisiane. Tout est là : ligne de basse aérée, interventions simples mais efficaces des souffleurs, un rythme dansant de la part des percussions. Cher public, pourriez-vous rester assis pendant qu’on vous balance une suite royale ?

Alabama Song – Kurt Weil – Christophe Berthet
Kurt Weill à su joindre musiques populaires et musiques savantes avec grande subtilité.

Te recuerdo Amanda – Victor Jara - Yves Cerf
C’est le chilien Victor Jara qui a écrit cette chanson en 1968.
Ce chanteur et homme de théâtre communiste – assassiné lors du coup d’état de Pinochet en 1973 – a aussi écrit plusieurs chansons en l’honneur de Che Guevara. C’est pourquoi j’ai mis en prologue le Song for Che cette merveille du Free Jazz que jouaient Charlie Haden, Ornette Coleman, Dewey Redman et Ed Blackwell dans les années 70. (années ou j’ai découvert tout cela…). Vous allez écouter une version instrumentale de Te Recuerdo Amanda, en voici donc paroles et traduction sur le feuillet ci-joint.

Le Boléro - Ravel – Philippe Clerc
Mon coup de foudre a eu lieu au Théâtre du Grütli - où s’est déroulé une édition du festival de l’AMR - au début des 80’s. J’ai 20 ans et je découvre le Willem Breuker Kollektief jouant le Boléro à leur façon. J’ai adoré…

James Bond ThemeChristian Graf
En fait, ce qui m’a plu dans cette pièce, ce n’est pas tant sa mélodie archi connue et mille fois entendue que la version "jamaïca style" réalisée par les SKATALITES. Ce groupe historique qui pratiqua le mélange du RnB américain et du Mento jamaïcain au début des années 60, a complètement "retourné" ce thème et en livre une version délicieusement irrespectueuse et ensoleillée que votre serviteur a ré-arrangé pour le collectif. Et imaginez Sean Connery avec des dreadlocks...

Le livre de la jungle – G.Bruns – R.B. Sherman – Jean-Luc Riesen _ J’ai 7 ans et je vois mon premier film au cinéma : Le livre de la jungle. Grande émotion : D’abord visuelle (merci Disney), puis sonore (merci Georges Bruns, compositeur à qui l’on doit entre 100 autres la musique de Zorro qui me fera galoper masqué entre les chaises du salon) et enfin, émotion philosophique, car, à l’aube d’une ère ou l’on devrait (enfin peut-être) se demander comment mieux gérer et partager les ressources de la planète, méditons la parole de ce grand penseur méconnu : "Avec un mini-minimum, on nourrit un ours et un homme". Merci Baloo.

Tell me the Truth about Love - Benjamin Britten – Yves Massy
Il était une fois un poète. Louis MacNeice était son nom. Il se lia amoureusement plus d’une fois. Avec diverses femmes, dit-on. Dont l’excellente Hedi Anderson. Aussi ravissante que spécialiste d’une musique légère. Une musique à haute valeur ajoutée. Hedi avait incidemment jouer un rôle dans “The Ascent of F6”. C’était le rôle de la chanteuse. Ca lui allait naturellement, cette pièce, comme un gant. Une pièce de Auden-Isherwood. L’excellent Benjamin Britten en avait composé la musique. Tout aussi incidemment. Aux alentours de 1937. Avec un tel plaisir qu’il composa pour la belle Hedi. Rien que pour elle. En marge. Quatre Cabaret Songs. Un style proche des hits de l’époque. Cole Porter n’était pas loin.

Coming Home Jamaïca – Roscoe Mitchell – Sandro Rossetti _ L’univers sonore de ce quintette m’a profondément marqué, aussi bien sur le plan musical, qu’esthétique et éthique. On leur doit aussi les principes associatifs de l’AACM (Association for Advancement of Creative Musicians) qui a donné des idées pour créer l’AMR en 1973. Avec ses musiciens vêtus de couleurs bariolées, dont les visages sont ornés de peintures de guerre, l’Art Ensemble Of Chicago est une boutique de musique à lui tout seul. L’univers sonore de cet orchestre mythique de la Great Black Music est une alchimie mêlant l’archaïque et l’ultramoderne, la préhistoire du jazz et l’expérimentation. Tout cela tient d’un cérémonial méticuleux.
The Stars and Stripes forever – Monika Esmerode
Voici une des marches américaines les plus célèbres, écrite par John Philip Sousa, fils d’émigré portugais, en 1896 aux Etats-Unis. C’est un des premiers souvenirs d’enfance - premier morceau joué dans le marching band de l’école du village. Un grand classique livré ici version Fanfare du Loup.

Musiciens

Christophe Berthet : saxophone soprano, alto
Marco Sierro : saxophone alto
Yves Cerf : saxophone ténor, flûte traversière
Thomas Danzeisen : saxophone baryton, alto
Ian Gordon-Lennox : trompette, tuba, buggle
William Bill Holden : trompette, chant
Yves Massy : trombone
Nicole Aubert : cor
Philippe Cornaz : vibraphone
Christian Graf : guitare
Jean-Luc Riesen : contrebasse
Sandro Rossetti : contrebasse
Raul Esmerode : batterie

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