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Quel cinéma !
Musiques de films qui n’existent pas

Création musicale. L’Alhambra, dont le projet de rénovation fait grand bruit, va retrouver sa vocation cinéphilique et se métamorphoser en multiplexe.
Seront notamment donnés à voir (fermez les yeux) : Un film islandais (à petit budget), un film d’angoisse (annoncé sanglant), un documentaire animalier (érotique, paraît-il..!), un dessin animé (pour rire), un western (tourné en décors naturels) etc... un voyage dans la diversité du 7eme art et le plaisir de jouer et de se jouer des codes et des clichés des musiques dites “de genre”.

Création : 16 octobre 2008 - 20h - Théâtre de l’Alhambra

Programme

STORA HEIMKOMAN (Islande 2008) - Christian Graf
La scène : Gisli est revenu au pays après avoir bourlingué pendant des années. Il est parti à 20 ans en laissant derrière lui sa promise, la belle Katrin. En se baladant sur le port de Reykjavik, il est assailli par de sombres pensées…
Les fantômes du passé vont ils se réveiller et quels sont les lourds sous-entendus qui planent autour de lui…

LE COMMANDANT - Jean-Luc Riesen
Fanfareduloup Orchestra, c’est un vrai film de sous-marin. - « Y’a que des mecs ! ». Il y a maintenant une femme à bord, mais demeure un petit quelque chose : une saine et franche camaraderie, et ce petit fumet marin caractéristique des espaces de répétitions en zone confinée.
Trêve de plaisanterie. Un film de sous-marin est chose sérieuse et l’heure est grave : capturé et jeté à fond de cale, le commandant Cousteau (dont c’est ici la dernière apparition au cinéma) parviendra-t-il à s’échapper avant qu’il ne soit trop tard ?

CHAGRINS D’AMOUR - Marco Sierro -
Téléfilm sentimental inspiré de l’histoire vraie de Marco Sierro. Épisode 8/61
Succession de petites saynètes où l’on voit des protagonistes s’envoyer des SMS chacun absorbé par ses propres réflexions. La rupture. Heidi n’a plus besoin de l’alibi que lui fournissait Hans. Elle décide de le quitter.
Avec Gertrude Tapedur dans le rôle de Heidi, Roger Sacrin dans le rôle de Hans et la présence exceptionnelle de Frédéric-Mustapha Jolicoeur dans le rôle de Robert. Musique de Jean Sérien-Cépamoix, décor de Donald Cardwell.

UN ÉTÉ AUX BAINSPhilippe Clerc
Une co-procution In Tenebras Lux Pictures & Ideal Dreamers Will Not Die.
Film suisse. Les Bains des Pâquis ne sont plus en place. Ils se sont détachés et dérivent sur le Rhône… Deux scènes cultes : 1) Extérieur jour, forte chaleur, gros plan, la caméra fait un travelling tournant sur Jean-Louis Johannides qui soliloque. 2 ) Extérieur jour, plan large, soleil couchant, la caméra passe d’un acteur à l’autre sur le radeau de béton pour se figer, en plan américain, sur Jean-Luc Bideau (si, si. si !)

Un Enorme et Explicite Ralenti Sur Une Scène tirée de North by Northwest par Alfred Hitchcock - Yves Massy
La scène est divine. La sublime Eve Kendall (Eva Marie Saint) ouvre le lit rabattable de son compartiment couchette, cachette incommode de Roger O. Thornhill (Cary Grant) d’où il choit tel une vieille carpette froissée, salué par un narquois “Hello there !". Agacé de sa position peu glorieuse, il lui lance “Why are you so good to me ?”. La réponse, accompagnée d’un regard des plus troublants, est aussi suggestive que possible “Shall I climb up and tell you why ?”. Ces trois répliques sont d’une telle efficacité, cette scène si magistrale, que nous vous proposons d’en réaliser un ralenti énorme, qui vous permettra peut-être d’extraire la substantifique moelle de l’art d’Alfred Hitchcock.
Reprenons au début, fermez les yeux et mettez-vous au travail : une paroi grise, une poignée d’ouverture noire, Eve de dos, coiffure blonde et courte, en tailleur noir et chemisier clair. Sa main droite saisit la poignée, dans un geste qui trahit une crainte, l’incertitude, peut-être, qu’une femme plutôt frêle parvienne à la manoeuvrer aisément. Deux milles ans d’histoire de la condition féminine sont trahis ici, observation masculine du handicap du sexe “faible” à évoluer dans le merveilleux univers créé par les hommes. Dans un effort que l’on devine grand, la main agit, tourne la poignée d’un quart de tour sur la droite, d’abord avec peine sur 24 degrés, puis de plus en plus vite, en gradation constante sur les 13 degrés suivants, puis très vite sur le parcours restant. Un grand bruit. Une sorte d’effondrement, parfait et rectiligne. Un écroulement terrible. Eve s’affaisse, pour éviter de tout prendre sur la tête. Roger apparaît, dans les décombres de coussins et de couvertures, démasqué, révélé à sa condition. Deux milles autres années de supériorité masculine un peu mises à mal, il faut l’avouer, lui un peu froissé, malgré un noeud de cravate impeccable. Les trois courtes répliques de la scène vont résumer ce divin rapport homme/femme... Mais le danger guette.

LA MENACE MAUDITE (dessin-animé japonais) – Sylvain Fournier
Le Pays du Soleil Levant est un grand producteur de dessin-animés. Certains d’entre eux sont même littéralement adorés par la plupart des Japonais. Qui au Japon ne connaît pas la mélodie de « Mon voisin Tottoro » , par exemple ?
Le 5 août dernier, mon amie et moi avons été invités par notre copine Masako Hayashi au « Budokan Hall », à Tokyo, où elle chantait comme soliste dans une grosse production avec orchestre symphonique et choeur dirigés par Joe Hisaishi (le compositeur attitré du réalisateur Hayao Miyazaki). Les pièces jouées étaient donc les musiques des dessins-animés de Miyazaki. A la mesure du « ÔÔÔÔÔÔÔÔHHH ! du public à l’apparition du fameux réalisateur remettant des fleurs aux artistes à l’issue du concert, on pouvait mesurer la vénération dont il est l’objet ! La production de « La menace maudite » est, certes, plus modeste mais elle a notamment obtenu l’Oscar 2008 du Film le Plus Ridicule.

THE BORDER or The western that never wasBill Holden
Cofinancé par la riche famille de l’actrice principale, ravissante brune de Guadalajara et un consortium de l’élite culturelle de New York, ce film a été à la fois le témoin d’une vraie histoire d’amour entre le jeune réalisateur et sa “leading lady” ; et une tentative de rapprochement entre l’intelligencia mexicaine et américaine. Hélas un concours de circonstances transforma le tournage en cauchemar et ce qui aurait dû devenir “The Best Western That Ever Will Be” a fini en cul de sac, “the western that never was”. Voici des extraits de la bande son, seuls vestiges d’un monument cinématographique injustement oublié.

LennoXXX productions présentent : Flesh Gordon & I. Ann Ardor dans
LA VIE DES BÊTES - Un film de Jean-Jacques Ammaudoux - Musique de Ian Gordon-Lennox
Dans la plaine infinie, c’est la saison des amours : l’anaconda enlace sa compagne, M. et Mme Zèbre se content fleurette ... en noir et blanc, ...

Connaissance des Mondes présente MATA-KITE-RANI, Mystérieuse Ile de Pâques Yves Cerf - Un film de Robert Schneugl
Mata-Kite-Rani : « des yeux regardent les étoiles », c’est l’un des noms anciens de l’île de Pâques et c’est celui qui exprime le mieux la vérité de cette terre au passé obscur. Aujourd’hui encore cinq cents géants de pierre fixent le ciel de leurs yeux vides et nous parlent d’une civilisation fabuleuse aux secrets fascinants !
Pour la première fois nous découvrons la vérité sur les tailleurs de statues, leurs techniques, leurs rites, leurs chants accompagnés des fameux tambours de pierre.

Musiciens

Christophe Berthet : saxophone soprano, clarinette
Marco Sierro : saxophone alto
Yves Cerf : saxophone ténor
Maurizio Bionda : saxophone baryton
Ian Gordon-Lennox : trompette, tuba
William Bill Holden : trompette, chant
Yves Massy : trombone
Nicole Aubert : cor
Bertrand Blessing : vibraphone
Christian Graf : guitare, banjo
Jean-Luc Riesen : contrebasse, basse
Sylvain Fournier : batterie, tchin-don

Photos : Pierre Albouy

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